Quels enjeux pour l'enregistrement ?

Quelles sont les problématiques en jeu dans l'enregistrement de ce "classique" du répertoire mixte ?

    Jupiter est une pièce pour flûte et électronique en temps réel composée par Philippe Manoury en 1987 et révisée en 1992 dans une version plus courte. 

    Dans cette pièce d’une durée de trente-sept minutes, tous les sons proviennent de la flûte : la partie électronique que l’on entend  est le résultat de la captation de la flûte par le micro et de ses différents traitements sur ordinateur. Aucun son ne provient de l’extérieur (sauf pour corriger d’éventuelles erreurs, précise Manoury dans la présentation qu’il propose sur le site B.R.A.H.M.S de l’Ircam). Tout le travail de Philippe Manoury pour cette pièce s’articule autour de son désir d’explorer les interactions entre l’instrumentiste et la machine. L’instrumentiste joue, l’électronique lui répond. Il s’agit dans cette pièce de faire l’expérience de ce que cette dynamique entre instrument et électronique peut impliquer dans la création. 

    Nous nous appuierons ici sur deux extraits d’enregistrements. Le premier fut réalisé au Sonus Studio du CNSM de Lyon l’année de la création de la pièce, avec Lars Graugaard à la flûte et Cort Lippe pour la technique. Quant au second, il s’agit d’un enregistrement réalisé à l’Ircam en 1993, avec Sophie Cherrier à la flûte et Marc Battier et Cort Lippe à la technique. 

    Dans les deux cas, l’électronique est re-simulée au mixage, c’est-à-dire que l’on n’entend pas le traitement de la flûte qui se propage dans l’espace, mais qui sort directement du logiciel. L’un des grands enjeux pour le mixage de cette pièce serait un travail d’équilibre entre l’électronique qui sort directement de l’ordinateur (pas dans un espace) et la prise de son instrumentale qui a été réalisée dans un studio et véhicule donc forcément une sensation d’espace.

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